Naissance d’une ferme maraîchère en circuit court, genèse du projet. À quelques semaines du lancement de leur première saison, Antoine LESTY et Ludovic CHOUET nous présentent leur projet. Comment ils ont choisi de s’associer, trouvé le site de Magny/Tille et se sont préparés pour cette première saison de production.
De l’idée au projet
Antoine et Ludo se sont rencontrés sur une ferme maraîchère bio dans laquelle ils ont travaillé ensemble. Avec 8 ans d’expérience comme salarié pour Ludo et une forte implication associative « pour une agriculture proche de la ville », pour Antoine, tous deux ont longuement mûri ce projet. Antoine a d’abord fait plusieurs tentatives dans différentes régions de France, puis en 2016, tous deux étaient prêts pour un projet d’installation commun dans la région dijonnaise. Ils ont d’abord délimité une zone géographique leur permettant d’être proches de la ville, « pour un projet de maraîchage proche des gens », sans être dans la ville. Une zone répondant aux objectifs de commercialisation en circuit court, aux exigences techniques de la production maraîchère, et au projet de vie de chacun, l’un vivant en ville, l’autre dans un village voisin.
La recherche de foncier, une étape difficile
Après avoir tenté leur chance auprès de propriétaires privés et de la SAFER, ils se sont tournés vers les communes. Ils ont envoyé des dossiers dans plusieurs collectivités, et ont eu en octobre 2016, une réponse de la commune de Magny-sur-Tille. Rencontre avec le maire et les conseillers municipaux, visite du site… et c’est le lancement du projet. Pour leur première saison, ils ont passé beaucoup de temps à planifier leur programme de production. Grâce à des outils qu’ils ont créés ou adaptés (tableurs, schémas d’organisation des cultures), ils ont défini à l’avance dates de semis, de plantation, de récolte.… Ces outils devraient leurs permettre de mieux estimer les quantités et les pics de travail, le matériel nécessaire, et une fois la saison engagée, « ne plus se poser de questions ». Aujourd’hui les variétés sont choisies, les bulbilles d’alliums et les tubercules de pommes de terre sont achetés, reste à décider de l’organisation du travail (appel aux copains ou à un prestataire).
Comment voient-ils leur exploitation dans cinq ans ?
La Ferme de Tille Légumes dans 5 ans ce serait : 4 serres, un bureau, un atelier et un lieu de stockage. Plus de 100 paniers vendus et une centaine de clients au magasin. Un verger qui arrivera en production. Trois saisonniers et, pourquoi pas, un autre associé. Des remboursements mensuels de 1000 € et un revenu mensuel de 1000 € pour chaque associé.
TUAILLON Marc –
Reportage très vivant et proche de ces deux fondateurs. La difficulté administrative est bien réelle malgré les appuis reçus de part et d’autre. Ce reportage montre à quel point le volet administratif est un vrai obstacle à l’installation. Leur détermination paye. La mise en place de l’AMAP est un éclairage intéressant.
Fabienne BOIVIN –
Superbe saison 1, j’ai hâte de voir la saison 2 mais pour le moment les films ne sont pas accessibles !?!? Es-ce normal?