Suite à une formation d’ingénieur en agriculture, à l’ISARA de Lyon, Benoît MERLO décide de mettre ses connaissances en pratique et de s’installer en agriculture biologique. Aujourd’hui, il nous présente son exploitation de polyculture élevage, « Les jardins d’Aestiv ». Pour trouver une ferme, Benoît est passé par le RDI (Répertoire Départ Installation) via la Chambre d’Agriculture. Il travaille en duo en ayant commencé avec une structure de 40 ha en production céréalière avec transformation, puis ils ont repris une ferme d’élevage pour constituer l’exploitation actuelle.
L’exploitation aujourd’hui
La ferme se compose d’une centaine d’hectares de cultures et d’une vingtaine d’hectares de prairies naturelles. Les cultures sont très diversifiées. L’exploitation produit des céréales pour la mouture : blé, seigle, sarrasin, ainsi que de l’orge brassicole en contrat avec des malteries, des oléagineux pour une production d’huiles alimentaires et des cultures de maïs et soja, sous contrat avec des coopératives ou des négoces. Les prairies sont valorisées par un troupeau de vaches de race Aubrac, dont la viande est commercialisée en circuit court aux particuliers et aux professionnels. Un atelier porcin naisseur-engraisseur permet de valoriser les co-produits de transformation des cultures. Avec 10 truies, l’objectif est de produire 100 à 120 porcs par an. L’exploitation comprend deux sites principaux. Au siège, les ateliers de transformation et le stockage. Un second site est consacré à l’élevage avec la stabulation et les prairies alentour. Dans un diamètre de 20 km, les ilots sont répartis sur différents types de sol ; le risque lié aux intempéries (notamment la grêle) est ainsi limité. 40 ha peuvent être irrigués, ce qui permet de sécuriser certaines productions sensibles, en particulier destinées à l’alimentation humaine, comme les lentilles vertes.
Les choix de Benoît.
Après un cursus universitaire et une école d’ingénieur avec un travail de recherche sur la biodiversité fonctionnelle dans les systèmes agricoles, il décide de passer à plus de pratique et de s’installer comme agriculteur. Pour être à son compte, gérer son emploi du temps et, en même temps, mobiliser toutes les connaissances acquises pendant ses études. Il a fait le choix de l’agriculture biologique, complété par une marque privée , le label Bio Cohérence, assorti d’un cahier des charges plus strict. Ces deux cahiers des charges ne sont pas vécus comme des contraintes. Chaque année, les organismes certificateurs passent pour des contrôles inopinés, vérifient qu’ils travaillent correctement, et c’est normal pour Benoît.
Les conseils de Benoît
« Tout ça c’est quand même beaucoup d’heures de travail », « Il faut croire en ce qu’on veut faire, tenir le cap », « bien réfléchir son projet et visiter beaucoup d’exploitations pour comparer, voir ce qui peut être adaptable chez soi. »
Jean – Michel PARENT –
Très beau reportage. A diffuser au grand public
TUAILLON Marc –
Une illustration de l’agriculture moderne et biologique.
J’ai été surpris de l’importance du pétrole pour produire et des investissements en matériel. Tracteur, pompe. L’agriculture présenté est moderne et très technique. Les choix de ce jeune sont très réfléchis.
J’ai passé un très bon moment à suivre son travail.
Le dernier épisode présentant la vente direct et cette jeune femme donne une vision beaucoup plus féminine et poétique qui contre balance la vision très mécanique/masculine du reste du reportage.
J’aurai aimé mieux comprendre le coté financier de cette exploitation. Investissement, charges, recettes, circuit de commercialisation.