Découvrons, à travers deux personnalités étonnantes, l’esprit qui fait vivre La Ferme de Chalonne : donner un sens à son travail, dans un esprit collectif, en s’appuyant sur son expérience et sur celle des autres, source d’échanges permanents. Écoutons Joaquim Ferrand et Nicolas Blanc.
Et d’abord Joaquim Ferrand : on pourrait le présenter comme le « patron » de La Ferme de Chalonne, mais il ne sera sûrement pas d’accord avec cette affirmation ! Car Joaquim Ferrand, véritable homme-orchestre de l’exploitation, à l’origine du projet paysan-boulanger, est un homme de convictions.
Et celles-ci le guident vers la mise en œuvre collective où concessions, parfois, et remise en question, souvent, ne sont pas de vains mots.
« Ce n’est pas simple » mais c’est la voie qu’il a choisie, sans patron et sans ouvrier ! C’est donc un associé qu’il a accueilli en la personne de Nicolas Blanc. Infographiste en pleine crise de la quarantaine comme il le dit lui-même, lassé de la ville et désirant donner une orientation plus concrète à son emploi, il est aujourd’hui un paysan-boulanger à La Ferme de Chalonne.
Pour le boulanger, cela veut dire s’adapter à une qualité de blé, et donc de farine, variable selon les années, modifiant par exemple l’hydratation de la pâte ou son temps de levée. Nous allons suivre dans l‘épisode suivant la partie paysan du travail, avec le semis du sarrasin.
PLANCHON R. –
Une série vraiment passionnante et qui passe en revue tout ce à quoi il faut penser avant de se lancer