Cette méthode comprend 3 piliers sur lesquels l’éleveur doit agir pour garantir le bien-être, la santé et donc la productivité de ses animaux : l’homéostasie, l’immunité et la symbiose. L’homéostasie renvoie à toutes les conditions qui permettent aux êtres vivants de s’exprimer : l’eau, l’alimentation, l’oxygène, la température de confort, l’alternance jour/nuit… Quant à l’immunité, naturelle ou adaptative, son efficacité dépend directement des techniques d’élevage. Le rôle primordial des vitamines et oligo-éléments dans l’immunité est longuement abordé. La symbiose : il s’agit d’agir sur le fonctionnement du microbiote intestinal par des pratiques permettant d’améliorer son fonctionnement. Une formation indispensable, à la fois riche d’un solide contenu scientifique tout en étant ponctuée de conseils pratiques pour les éleveurs.
- Durée totale = 9h00 Période : Entrée et sortie permanente
Contenu de la formation :
- 46 vidéos
- Partie 1 : 1er pilier de la santé animale : respecter l'homéostasie
- Partie 2 : 2ème pilier de la santé animale : développer l'immunité
- 3ème pilier de la santé animale : agir sur le microbiote intestinal
- 3 quiz et 59 questions pour vérifier vos acquis
- Suivi technique et administratif durant toute la formation
- Prise en charge par VIVEA jusqu'à 100% (selon éligibilité)
Le programme
- DEBUT DE LA FORMATION : Un peu de lecture !
- Préambule réglementaire30min
- 1er pilier de la santé animale : respecter l'homéostasie
- Résumé du 1er pilier10min
- Les limites de pratiques de santé10min
- La méthode PEPSS7min
- Homéostasie : Introduction3min
- Singularité et importance de l'eau11min
- La qualité de l'eau12min
- Les soins à apporter à l'eau9min
- La distribution de l'eau4min
- L'alimentation5min
- Le rôle de l'oxygène7min
- La température de confort10min
- L'alternance jour/nuit5min
- La lumière et les pollutions électromagnétiques14min
- Le bien-être et les conditions d'élevage8min
- Les indicateurs de bonne santé10min
- Quiz du 1er pilier15 questions
- 2ème pilier de la santé animale : développer l'immunité
- Résumé du 2ème pilier10min
- Immunité introduction2min
- Immunité adaptative9min
- Métabolisme du magnésium9min
- Liens entre immunité innée et adaptative7min
- La fièvre12min
- Immunité de barrière4min
- Besoins en vitamine AD3E21min
- couche de mucus et Intérêts des argiles15min
- Cellules de défenses et réactions inflammatoires10min
- Complémentation et immunité8min
- Analyse des poils_minéraux17min
- Analyse des poils_oligo et polluants10min
- Circulation des oligo dans les cellules5min
- Analyses de poils exp autres élevage18min
- Approche collective des analyses de poils10min
- Stratégie d'apports des minéraux et oligo-éléments14min
- Le rôle du foie10min
- Stress et système immunitaire4min
- Quiz du 2ème pilier21 questions
- 3ème pilier de la santé animale : agir efficacement sur le microbiote intestinal
- Résumé du 3ème pilier10min
- Symbiose introduction1min
- Importance des bactéries7min
- Connaissance des bactéries16min
- Le microbiote intestinal11min
- Intérêts des probiotiques9min
- Probiotique ou Kéfir13min
- Préparation des Kéfirs21min
- Prévention des maladies néonatales chez le ruminant15min
- Prévention des maladies néonatales dans d'autres espèces12min
- Équilibre microbien des litières15min
- Profil Référentiel Microbien12min
- Antibiorésistance16min
- La symbiose ultime la mitochondrie3min
- Conclusion5min
- Quiz du 3ème pilier23 questions
Les objectifs
- Comprendre la notion d'homéostasie
- Savoir sur quels techniques d'élevage pour respecter l'homéostasie des animaux d'élevage
- Savoir faire la différence entre immunité naturelle et adaptative
- Comprendre le fonctionnement de l’immunité naturelle
- Savoir comment complémenter ses animaux pour renforcer leur immunité
- Découvrir le rôle des bactéries dans la santé des animaux
- Savoir agir sur la symbiose bactéries/animal
- Comprendre l’origine des antibioresistances
Pré-requis
- Maîtriser les bases de la physiologie animale
Public cible
- Éleveurs, quelle que soit l’espèce
- Porteurs de projet d’installation en agriculture
- Élèves de l’enseignement agricole
- Conseillers élevage
Extrait gratuit
Les limites des pratiques de santé
Formateur de la formation
Gilles GROSMOND
Des décennies de recherche ont permis à Gilles GROSMOND de mettre au point la méthode P.E.P.S.S. permettant de développer l’immunité des animaux d’élevages. Cette méthode, basée sur 3 principes : homéostasie, immunité, symbiose est aujourd’hui utilisée par plus de 15 000 éleveurs.
Résumé de la formation
Nous allons entrer dans une façon beaucoup plus factuelle d’aborder les systèmes alternatifs.
La gestion de la santé animale est en réalité extrêmement simple si on prend la précaution de s’intéresser à trois grands principes, le premier que l’on appelle l’homéostasie, le second l’immunité et le troisième la symbiose.
Je vais vous donner le contenu de ces trois concepts-là pour que vous puissiez constater que lorsqu’ils sont gérés normalement, l’équilibre s’établit tout seul. Et la caractéristique ce cet équilibre est qu’il est très stable.
Ces concepts-là, je les ai rassemblés dans un sigle qu’on appelle "la méthode PEPSS".
Alors c’est parce qu’il y avait initialement un jeu de mots là-dessus pour dire : "si on veut changer de cap, il faut vraiment avoir du peps !"
Mais en réalité, le sigle renferme d’autres explications.
Le premier P signifie « Protocoles« , c’est-à-dire renvoie à des actions bien codifiées et bien maîtrisées aujourd’hui.
La seconde partie EP signifie « Élevages de Précision« , parce que ce qui caractérise l’approche alternative telle que je la conçois c’est une nécessité absolue d’évaluer la réactivité des animaux et cela au travers de moyens qui peuvent être par exemple de l’observation fine, ou des moyens analytiques complémentaires mais, à chaque fois, il est interdit de procéder comme on avait souvent l’habitude de le faire, c’est-à-dire « ouvrir le parapluie » !
Et quand pour traiter le parasitisme, on pouvait administrer des molécules à spectre large sans faire pour autant un diagnostic précis du parasitisme concerné. Eh bien aujourd’hui, il n’est plus question dans le système alternatif d’avoir toujours ces pratiques-là !
Le premier S signifie « Symbiotiques » » parce qu’il renvoie à une idée très simple qui est qu‘il n’y a pas que des germes pathogènes. Il y a également des germes qui ont un intérêt pour la santé et c’est cette symbiose-là qu’il faudra essayer de recréer à tous les niveaux. Et on pourrait même dire : c’est une symbiose qu’il faut pousser jusqu’au bout, même dans la relation entre l’animal et l’éleveur.
Puis le dernier S signifie « Sécurisés« , qui indique qu’on est plus aujourd’hui à faire des essais mais qu’on a atteint une véritable maturité dans ces approches-là et qu’on peut proposer dorénavant aux éleveurs des protocoles qui sont fiables.
Aujourd’hui, dans ce que je propose comme méthode, il y a entre 10 000 et 15 000 éleveurs qui, en pratique courante, les appliquent et qui peuvent témoigner de leur intérêt, à la fois dans la santé des animaux et dans la sérénité qu’elle leur permet d’atteindre parce qu’on n’est plus en train de se demander tous les jours si les animaux vont être bien ou mal quand on va les retrouver le matin !
Alors, reprenons chacun de ces concepts pour en donner une définition
L’homéostasie
L’homéostasie c’est « l’ensemble des mécanismes régulateurs qui permettent à un animal d’exprimer pleinement son plan d’organisation et de fonctionnement »
Il y a des règles qui sont des règles de respect du fonctionnement des animaux pour qu’on puisse retrouver ce vers quoi ils ont voulu tendre avec une évolution qui est extrêmement lente. L’histoire de la vache, c’est cent millions d’années et lorsqu’on a retrouvé les premiers fossiles de vache, il s’agissait d’un animal nomade dont le poids n’excédait pas 60 kg. Alors qu’aujourd’hui, certains atteignent des poids qui vont au-delà de la tonne.
Vous imaginez bien que dans notre intervention, nous les humains, nous avons un peu bousculé le plan d’organisation des bovins.
L’immunité
C’est tout simplement la « capacité naturelle des animaux à réagir contre des agents pathogènes, ce que l’on appelle un stress biotique« .
Et là, il existe une foule de mécanismes qu’il est important de stimuler, contrôler et qu’il faut mettre à profit, sans avoir la tentation (comme on le fait très souvent) de se substituer à l’animal.
Quand on essaie de qualifier l’approche allopathique de la santé animale, les médicaments sont souvent des éléments de substitution. On diagnostique une difficulté de l’animal à un moment critique avec une pathologie et puis on va faire des anti…
Anti-microbien, anti-inflammatoire, anti-pyrétique, et de cette manière on va se substituer à l’animal déficient.
Par opposition, les techniques alternatives sont des techniques de stimulation : on va chercher à évaluer le potentiel réactif de l’animal et à le mettre à profit de façon à éviter les effets secondaires de la première méthode.
En effet, la méthode de substitution, même si elle est très utile, quand elle est répétée, peut aboutir à l’apparition d’une maladie propre liée aux médicaments administrées et qu’on appelle un « effet iatrogène ».
Donc, s’il n’y a pas d’administration de médicaments, il n’y aura pas d’effet iatrogène. Mais il y a une prise de risque et cette prise de risque, il faut savoir l’évaluer !
La symbiose
C’est tout simplement « l’alliance de deux êtres vivants dans un but de bénéfices réciproques ». Et Dieu sait que ce mécanisme-là est très largement présent dans le monde vivant.
Je vais vous donner quelques exemples. Le premier est celui qui nous intéressera le plus, c’est le microbiote intestinal.
Il faut comprendre que la flore intestinal prélève une petite partie de la nourriture de l’hôte, mais qu’en contrepartie, elle va rendre une multitude de services qu’on va expliciter.
Les deux étant présents dans le même individu à des fins réciproques.
Un autre exemple dans le monde végétale : les lichens. Ce sont des individus provenant de la réunion d’un champignon et d’une algue.
L’algue fait de la photosynthèse et le champignon se nourrit de matières organiques : les deux combinés aboutissent à un individu qui est viable dans des conditions extrêmes, ce sont les lichens ! Et c’est un bel exemple de symbiose.
La symbiose est un mécanisme généralisée et qu’on va mettre à profit dans l’approche alternative de la santé animale.