Les huiles essentielles (aromathérapie) et les plantes (phytothérapie) sont une alternative efficace pour la prévention et le soin des animaux d'élevage. Le Dr KNOCKAERT vous présente leur utilisation sur les principales pathologies des vaches laitières. Mais pour utiliser ces techniques à bon escient tout en respectant la règlementation, mieux vaut se former correctement !
- Durée totale = 21h00
- Inscription avant le 1er septembre 2023
- Fin de la formation le 9 Novembre 2023
La formation collective comprend :
- 64 vidéos
- 8 quiz et 190 questions pour vérifier vos acquis
- Livret pédagogique (213 pages - format A4)
- 3 visios de 2h30 en direct avec le formateur
- Accès à MEMO +, pour mémoriser les notions essentielles
- Suivi technique et administratif durant toute la formation
- Prise en charge par VIVEA possible (selon éligibilité)
Le programme
- Un peu d'administratif pour commencer
- Votre contrat de formation10min
- Questionnaire sur vos attentes15min
- Point sur les visios5min
- Points de vigilance15min
- Préambule réglementaire30min
- Module 1 : Les différentes formes d'utilisation des plantes en élevage (la galénique)
- Introduction : Que dit la règlementation sur l'utilisation des plantes13min
- Définition6min
- Les bons fournisseurs et notion de coûts9min
- Les plantes fraiches9min
- Les plantes sèches9min
- La gemmothérapie2min
- Les huiles essentielles7min
- Les hydrolats6min
- Les huiles végétales7min
- Notion de totum2min
- Modes utilisation des plantes et dosages4min
- Aromathèque de base13min
- QUIZZ Module 125 questions
- Quizz Module 1 Aromathèque-19 questions
- Module 2 : Les principes actifs présents dans les plantes
- Introduction3min
- Les principes actifs des plantes6min
- Les familles de molécules présentes dans les huiles essentielles15min
- Les huiles essentielles classées par effets22min
- Voies d'administration et toxicité7min
- Quizz module 230 questions
- TP Modules 1 et 2
- TP Modules 1 et 212 questions
- Module 3 : Notion de médecine chinoise
- Qu'est-ce que la médecine chinoise ?19min
- Points d'acupuncture sur la vache8min
- Points d'acupuncture sur le veau3min
- Quizz Module 325 questions
- Points d'acu vaches15min
- Points d'acu veaux15min
- Document Points d'acu Veaux10min
- Documents points d'acu Vaches15min
- Documents Points d'acu CHEVRES15min
- Visio N° 1 : le 21/09/2023 de 12h45 A 15h15
- Replay2H 30min
- Module 4 : Prévention et soins du veau
- Préparation et aide au vêlage4min
- réanimation du veau4min
- déclencher le reflexe de succion2min
- soins au cordon4min
- Diarrhées du veau -Introduction2min
- Cas des Cryptosporidies et des coccidies4min
- Prévention des diarrhées5min
- Traitement des diarrhées13min
- Mal digestion et météorisation3min
- Problèmes respiratoires - prévention9min
- Problèmes respiratoires - traitement12min
- Problèmes locomoteur7min
- Otites et méningites6min
- Pathologies de la peau : teignes, verrues et plaies14min
- Ne pas oublier de stimuler l'immunité du veau !3min
- cela n'empêche pas…1min
- Quizz module 430 questions
- TP Modules 3 et 4
- TP Modules 3 et 432 questions
- Module 5 : Soins de la vache suite du vêlage
- Non délivrance et métrite11min
- Corps étrangers6min
- stimuler la rumination et la lactation5min
- cela n'empêche pas…1min
- Quizz Module 5 19 questions
- TP module 5
- TP Module 512 questions
- Visio N° 2 le 12/10/2023 de 12h45 a 15h15
- Lien de connexion2H 30min
- Module 6 : Prévention et soins de la vache et du troupeau
- Problèmes de reproduction chez la femelle et le mâle7min
- Boiteries : double sol, fourbure, abcès, panaris, mortellaro, ligne blanche, limace et arthrite19min
- Problèmes respiratoires5min
- Problèmes de peau : hématome, abcès, plaies4min
- Problèmes aux yeux2min
- Grippe intestinal4min
- Acétonémie2min
- Drainage du foie4min
- Fièvre de lait2min
- Vaches couchées7min
- Les parasites externes : mouches et tiques11min
- Les parasites internes : bronchites vermineuse, grande douve, paramphistome, petite douve17min
- cela n'empêche pas…1min
- Quizz Module 6 32 questions
- TP Module 6
- TP Module 625 questions
- Module 7 : Prévention et soins spécifiques aux mammites
- Mammites : Drainer le foie, les reins et soutenir l'estomac et la rate10min
- Règles et points d'application sur la mamelle3min
- Les différents types de mammites2min
- La mastose ou congestion mammaire2min
- La mammite aigue4min
- Cas particuliers : sang dans lait, œdème, froide5min
- Les cellules ou mammite subclinique2min
- La mammite gangréneuse2min
- La mammite colibacillaire4min
- Conclusion mammites1min
- Quizz module 7 29 questions
- Module 8 : Pour aller plus loin et bien débuter
- L'olfalcothérapie : une utilisation innovante des HE15min
- Quizz module 822 questions
- TP Modules 7 et 8
- Travaux pratiques modules 7 et 836 questions
- Visio n°3 le 09/11/2023 de 12h45 a 15h15
- Lien de connexion2H 30min
- Questionnaire de satisfaction15min
Les objectifs
- Savoir identifier les différentes maladies chez la vache et son veau
- Comprendre l'utilisation des différentes formes de plantes, leurs avantages, leurs limites
- Maitriser la règlementation liée à l'utilisation des plantes en élevage
Pré-requis
- Prévoir du temps pour étudier
- Posséder un ordinateur ou tablette et d'un bon réseau internet
Public cible
- Eleveurs en ovins laitiers
- Eleveurs vaches laitières
Extrait gratuit
Définition

Formateur de la formation
Sebastien KNOCKAERT
Vétérinaire-conseil et formateur
Sébastien KNOCKAERT est vétérinaire depuis 20 ans dans une zone rurale de Loire-Atlantique avec une clientèle d’éleveurs bovins majoritairement. Pendant ses premières années d’activité, il pratique une médecine rurale classique à laquelle il trouve rapidement ...
Résumé de la formation
Mais oui, on peut soigner ses vaches laitières avec des plantes et des huiles essentielles ! On peut même utiliser pour cela les points d’acupuncture, ou encore une méthode plus originale qu’est l’olfactothérapie. Mais pourquoi ? Pour limiter le recours aux antibiotiques bien sûr, ou tout simplement pour être plus autonome sur son élevage, plus réactif en cas de besoin, voire pour faire des économies. Mais l’utilisation de ces techniques ne s’improvise pas, les huiles essentielles sont des médicaments à utiliser avec un protocole et une posologie, voire une prescription vétérinaire. Elles peuvent, comme tout médicament avoir des effets indésirables, ou dangereux.
Tout ce qu’il faut donc savoir avant de se lancer vous est présenté et expliqué de façon très pratique, dans cette série de vidéos, par le vétérinaire Sébastien KNOCKAERT, pratiquant depuis plus de 10 ans la phyto-aromathérapie. Spécialiste des ruminants et passionné par les vaches, Sébastien KNOCKAERT passe en revue dans cette série toutes les pathologies que l’on peut rencontrer dans un troupeau laitier, que ce soit chez les vaches ou chez les petits veaux. La liste très détaillée des pathologies étudiées commence avec la préparation au vêlage et les soins à apporter au jeune veau dès sa naissance, sans oublier les soins à la vache après vêlage. Puis sont présentées toutes les pathologies courantes qui peuvent affecter un troupeau laitier : problèmes respiratoires, de reproduction, boiteries, affections des yeux et de la peau, tout ce qui est lié au parasitisme interne et externe… Et bien sûr un chapitre spécifique est consacré à la prévention et aux soins des mammites.
Mais avant d’entrer dans les détails concrets de toutes ces pathologies et des traitements possibles avec les huiles essentielles ou les plantes, mieux vaut bien connaître son sujet. Connaître d’abord toutes les formes possibles d’utilisation des plantes, cela s’appelle la galénique. Connaître les différents principes actifs présents dans ces plantes, mais aussi connaître la réglementation qui s’applique à leur utilisation. Parce que les huiles essentielles s’appliquent, notamment, sur les points d’acupuncture, Sébastien KNOCKAERT va aussi vous apprendre quels sont les principaux points d’acupuncture sur une vache et sur un veau. Ceci grâce à de nombreux schémas, mais aussi sur de vrais vaches et veaux qui ont bien voulu se prêter gentiment à l’exercice. Pour une approche réellement holistique, ces notions sont complétées par une brève présentation de ce qu’est la médecine chinoise. Le Qi, le Ying et le Yang, la théorie des 5 éléments, tout ceci peut aussi être utile pour soigner une vache. Ou mieux encore, pour lui éviter d’être malade. Et c’est bien là l’essence même de cette médecine pour laquelle le médecin n’est payé que si son patient reste en bonne santé !
Que dit la législation concernant ces pratiques ?
Il y a en fait deux cas de figure. Soit les plantes (c’est souvent le cas) ou les huiles essentielles (moins souvent) sont administrées par voie orale, distribuées dans l’alimentation ou la boisson, alors il s’agit d’un simple complément alimentaire, auquel on n’attribue pas d’effets thérapeutiques. Leur utilisation est alors libre.
Pour toutes les autres voies d’administration : nasale, rectale ou cutanée, l’aromathérapie est alors considérée comme un médicament, avec toute la législation afférente. En effet, un médicament doit faire l’objet d’une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché), délivrée par L’Agence Nationale du Médicament Vétérinaire (ANMV) après la réalisation d’études. Celles-ci définissent entre autres, la LMR (Limite Maximale de Résidus), soit la limite maximale de résidu d’un produit que l’on peut retrouver dans les aliments destinés à la consommation humaine. Ces études définissent aussi des délais d’attentes (DA) à respecter pour la consommation d’un produit après usage d’un médicament. Problème, pour les huiles essentielles, ces études n’ont pas été réalisées (trop coûteuses pour le marché du médicament vétérinaire). On ne connaît donc pas les LMR, et les délais d’attente sont, de fait, maximaux et forfaitaires, soit, 7 jours pour le lait et 28 jours pour la viande (délais doublés en bio).
L’usage des huiles essentielles comme médicament devrait donc être précédé d’un examen clinique réalisé par un vétérinaire, faire l’objet d’une ordonnance et inscrit sur le carnet sanitaire.
Dans ce contexte, l’éleveur-utilisateur d’huiles essentielles et de plantes, est responsable de la bonne conservation et de la bonne utilisation des produits ainsi que du respect des délais d’attente. Il est primordial de faire attention à la toxicité de certaines huiles essentielles, tant pour l’animal (brûlures), que pour l’utilisateur (porter des gants) ou le consommateur. N’oubliez pas que vous produisez un aliment destiné à être mangé, tout risque d’accident doit donc être évité. D’autant plus que ces méthodes thérapeutiques, très intéressantes et prometteuses, pourraient être totalement discréditées en cas d’accident sanitaire.
Mais on n’est pas à un paradoxe près : malgré un certain vide juridique défavorable à l’utilisation de la phyto-aromathérapie, le plan éco-antibio 2019/2022 en recommande l’utilisation ! On est donc dans une période de transition vers une législation, espérons-le, plus pertinente. En attendant, la tolérance est le principe en vigueur. Dans ce contexte, le principal message de Sébastien KNOCKAERT est donc de RESPECTER LES DÉLAIS.
Et bien sûr cela n’empêche pas de consulter son vétérinaire pour tous les examens complémentaires nécessaires (bilan métabolique, prise de sang, autopsie…). Sans oublier que la prescription à un tiers, voisin ou famille, d’un traitement de phytothérapie ou d’aromathérapie est considéré comme un exercice illégal de la médecine vétérinaire.
La galénique
La galénique se définit comme la forme sous laquelle on va trouver une plante. Les plantes peuvent être utilisées sous leur forme non transformée, ce sont les plantes fraîches ou sèches, que l’on peut parfois ramasser soi-même. La gemmothérapie est la forme utilisant les macérats de bourgeons. Les huiles essentielles et les hydrolats sont deux galéniques issues de la distillation d’une plante. Quellle que que soit la galénique, il est important de vérifier plusieurs choses : La partie de la plante utilisée. La feuille d’ortie n’a pas les mêmes propriétés que la racine d’ortie. Le mode d’extraction. En gemmothérapie, par exemple, l’utilisation d’alcool comme solvant est peu recommandée pour un jeune veau. Pour les huiles essentielles, le nom latin est important, puisque c’est lui qui permet de déterminer le chémotype, c’est-à-dire la carte d’identité de la plante. C’est le petit nom à la fin ! Pour le thym par exemple : « Thymus vulgaris CT thujanol » est le Thym vulgaire, chémotype Thujanol. Mais il existe aussi le Thymus vulgaris CT Thymol ou le Thymus vulgaris CT Linalol. Bien qu’issus de la même espèce de plante, les composés chimiques en plus ou moins grande proportion donnent à chacun des propriétés spécifiques, voire des contre-indications particulières.
Le chémotype d’une plante varie selon la nature du sol, la météo, l’altitude, voire l’heure de récolte de la plante. Comme un vin, une huile essentielle est donc liée à un terroir.
Vous l’aurez compris, la maîtrise de cette thérapeutique n’est pas à prendre à la légère ; elle nécessite une connaissance fine des plantes et de leurs propriétés.
Les plantes fraîches et sèches
On peut les ramasser, mais pourquoi se fatiguer alors que les animaux peuvent les récolter eux-mêmes ? La meilleure prairie médicinale est la prairie de plantain lancéolé. Cette plante a de multiples propriétés, c’est la reine des « anti » : anti-inflammatoire, anti-infectieux, antispasmodique, antiallergique, antiviral, antitussif et cicatrisante. Bien sûr pour être efficace le pâturage doit durer un certain temps, au moins 10 jours. La chicorée, le lotier et le sainfoin, pâturés aussi pendant 10 jours minimum, sont de très bons antiparasitaires. Chaque éleveur devrait donc avoir sa petite prairie de plantain ou de chicorée pour des vaches en pleine forme ! Attention, les prairies médicinales vendues prêtes à semer ne sont pas forcément intéressantes, notamment parce qu’elles contiennent souvent des espèces à effets contraires. Même si les vaches adorent !
Les plantes fraîches peuvent également être utilisées pour faire des teintures mères. La recette : 5 volumes d’un alcool fort au choix (vodka, rhum, calva…) et un volume de la plante choisie : millepertuis ou souci pour leurs vertus cicatrisantes, ail, très bon antiparasitaire, ou pissenlit, drainant hépatique.
En été, on peut aussi faire des macérats huileux, en laissant macérer la plante choisie dans une huile de bonne qualité, pendant 3 semaines au soleil, avant de filtrer. Le millepertuis est très efficace sur le mortellaro et les plaies de mamelle, la pâquerette est un très bon anti-inflammatoire et la chélidoine est très efficace sur les verrues (des vaches et des humains !). Le gel d’Aloé Vera est un très bon cicatrisant, anti-inflammatoire et bactériostatique.
Les plantes sèches peuvent tout simplement être données entières, mélangées à la ration (l’ortie par exemple). Elles peuvent aussi être préparées en tisanes (prêle, cassis, solidago…) ou mélangées à du sel ou de l’argile. Mais l’on peut aussi réaliser des bassines, Sébastien KNOCKAERT vous en donne plusieurs recettes : bassines respiratoires, antiparasitaires, drainage hépatique…
Sans préparations très techniques et avec les plantes que l’on a dans nos jardins on peut donc déjà traiter beaucoup de maux du quotidien d’un élevage.
La gemmothérapie
Il s’agit là de macérats de bourgeons, lesquels sont des concentrés de matière active, donnant donc des produits très efficaces. On les utilise par voie orale, ce qui permet de ne pas avoir de délai d’attente. Ils ont aussi l’avantage d’être très appétents pour les animaux. On citera par exemple le bourgeon de cassis pour les problèmes respiratoires ou le bourgeon de genévrier pour les boiteries.
Les huiles essentielles et les hydrolats
Tout commence par des plantes qu’il faut récolter le plus souvent à la main. Pour certaines d’entre-elles, il faut ramasser de grandes quantités de plantes pour obtenir, au final, les petits flacons qui intégreront notre pharmacie. Si 10 kg de clous de girofle suffisent à produire un litre d’huile essentielle, il faudra 500 kg de fleur d’hélicryse, ou 4 tonnes de pétales de roses de Damas (récoltés à la main). On comprend alors mieux le prix de certaines de ces huiles !
Pour la plupart, les huiles essentielles sont produites par distillation au moyen d’un alambic. Cette distillation permet aussi d’obtenir les hydrolats, sorte de sous-produits de la distillation. Les huiles essentielles contiennent 99 % de principe actif, quand l’hydrolat n’en contient que 1 %. Une nouvelle technique d’extraction des huiles essentielles, par le CO2, existe, mais elle est encore coûteuse et peu utilisée.
Une huile essentielle est un produit complexe qui contient de nombreuses molécules ; elle est très concentrée, donc très efficace (résultats en aiguë dans les 12/24 heures). Mais elle peut aussi se révéler dangereuse en cas de mauvaise utilisation. Si on les utilise à bon escient dans l’intention de privilégier un produit naturel, il faut cependant se poser la question de l’impact écologique de certaines huiles provenant de régions lointaines (Madagascar, Nouvelle-Zélande…) et parfois produites suite à des déforestations. Mieux vaut donc privilégier des huiles issues de plantes locales (cyprès, laurier…), Sébastien KNOCKAERT vous en présentera de très nombreuses pour une très grande variété d’utilisations.
Pour connaître la qualité d’une huile essentielle, il faut avoir sa chromatographie. Celle-ci doit comprendre au moins 95 % de composants dont certains présents en faible quantité mais qui sont importants. Dans le cas contraire, c’est que l’huile a été coupée avec de l’huile végétale ou autre. parent pauvre de la phytothérapie ; les hydrolats ont cependant de nombreux avantages. Moins concentrés, ils ne présentent aucun risque d’accident, tout en restant efficaces sur certaines pathologies. Ils sont aussi beaucoup moins coûteux, est donc très pertinents en utilisation sur un troupeau. On pourra citer, les hydrolats de camomille romaine et cannelle pour leurs effets antiparasitaires, l’hélicryse italienne en spray cicatrisant, la carotte sauvage en drainage hépatique sur un troupeau ou le laurier noble pulvérisé sur des lots de bêtes en traitement de conjonctivites. Et bien d’autres encore.
Les huiles végétales
Elles sont utilisées essentiellement comme excipient, en mélange avec des huiles essentielles, notamment pour leur effet retardateur, avec certaines huiles essentielles dermocaustiques (cannelle, girofle…). Le choix de l’huile à utiliser dépend de son degré de pénétration. En fonction de celui-ci, l’huile essentielle sera maintenue au niveau de l’épiderme ou entrainée en profondeur jusqu’à la circulation sanguine. Les huiles végétales possèdent aussi des propriétés propres : riches en vitamines A, D, E, K, anti-inflammatoires, cicatrisantes, hydratantes. Il est bon d’avoir chez soi une bouteille d’huile d’olive pour les problèmes digestifs, (car elle n’est pas absorbée par le tube digestif) et une bouteille d’huile de tournesol à utiliser en voie cutanée, pour sa capacité à pénétrer en profondeur.
Mais revenons aux plantes.
Les plantes sont composées de métabolites primaires qui assurent la structure et la fourniture d’énergie, et de métabolites secondaires pour la communication, la coordination et la défense. Ce sont ces dernières qui sont le plus utilisées dans la pharmacopée.
Chez les végétaux, les huiles essentielles ont surtout des fonctions écologiques, notamment de défense contre les parasites, virus et champignons. Mais elles permettent aussi la pollinisation en attirant les insectes par leurs odeurs. De nombreuses familles et sous familles de molécules sont présentes dans le monde végétal et dans les huiles essentielles. Ces familles de molécules ont des propriétés et des modes d’action spécifiques. Un grand nombre d’entre elles ont des propriétés bactéricides (presque toutes), beaucoup ont aussi des propriétés fongicides, virucides, antiparasitaires, anti-inflammatoires, antispasmodiques.
Ces familles de molécules, avec leurs caractéristiques, propriétés et modes d’utilisation, mais aussi avec leurs effets indésirables, sont présentées en détail par Sébastien KNOCKAERT. Pour mieux appréhender et mémoriser les caractéristiques de ces très nombreuses huiles, elles sont classées par principes actifs, familles de molécules et par effets (les anti-inflammatoires, les antivirales, les antiparasitaires…).
Le laurier noble (4x4 des huiles essentielles pour Sébastien KNOCKAERT), la menthe poivrée, le niaouli, la lavande vraie, le romarin, les citrus, les thyms, la cannelle écorce, la sarriette, le cyprès, le ravintsara, la camomille, le petit grain bigarade, l’hélicryse, les eucalyptus… et bien d’autres encore, n’auront bientôt plus de secret pour vous !
Et la médecine chinoise, quel rapport avec tout ça ?
Comme la phyto-aromathérapie, la médecine chinoise est une médecine holistique. Elle prend en compte l’ensemble du corps, ainsi que les interactions entre les organes et avec l’environnement.
Les premières références à cette médecine très ancienne remontent à 1000 ans avant J-C. Elle repose sur un concept difficile à appréhender dans nos cultures occidentales, le Qi (ou Ch’i), une énergie qui contrôle l’harmonie du corps. Cette énergie provient de notre respiration et de notre alimentation, elle est distribuée dans tout l’organisme par les vaisseaux sanguins et les méridiens. C’est lorsque cette circulation énergétique est perturbée ou défaillante que l’état pathologique apparaît. Le Qi relie entre eux tous les organes du corps dans un sens défini et sur des cycles de 24 heures. Ainsi, une faiblesse de l’un d’entre eux aura des conséquences sur d’autres organes.
Mieux connu, le concept du Yin et du Yang, est directement fondé sur l’observation de la nature. Tous les phénomènes naturels vont par paires : le soleil et la lune, l’été et l’hiver, le nord et le sud… Tout ce que contient l’univers peut donc être classé par paires ; celles-ci, interdépendantes, nécessitent un équilibre permanent. Enfin, la dernière des théories fondant la médecine chinoise, issue, elle aussi de l’observation de la nature et de l’intégration de l’homme dans la nature, est celle des 5 éléments. Théorie selon laquelle tous les éléments de l’univers se réfèrent à l’un des 5 éléments que sont : le feu, la terre, le métal, l’eau, et le bois. Ces éléments sont reliés entre eux par des cycles d’engendrement et de contrôle. Dans une approche holistique de la médecine et de la santé, les organes du corps, liés aux 5 éléments, répondent aussi à ces cycles d’engendrement et de contrôle. Ainsi, le foie nourrit le cœur, un problème cardiaque est potentiellement lié à une faiblesse ou à une pathologie du foie. Un foie faible est souvent dû à un manque d’énergie au niveau du rein. Selon les pathologies rencontrées, il est donc important de tenir compte de ces relations entre les organes. En hiver, sur des problématiques respiratoires (poumons faibles), il sera important de soutenir la rate. Parmi les organes de notre corps, 3 d’entre eux jouent un rôle majeur : le rein qui contrôle l’eau, base de la vie, sans laquelle les autres organes ne peuvent pas vivre. Un rein faible peut donc être à l’origine de maladies, il est important de le soutenir, notamment en buvant beaucoup d’eau. En Chine le rein est considéré comme « l’Empereur de la vie ». Le foie, lui, est le « général des armées » qui défend l’organisme. Il faut le drainer souvent car il est fortement sollicité pour filtrer les éléments ingérés. La rate et l’estomac jouent un rôle central car ils nourrissent les autres organes.
L’utilisation des points d’acupuncture en aromathérapie permet de mieux atteindre l’organe ciblé. En effet, les points d’acupuncture sont des « trous dans la peau », des points de passage vers les vaisseaux, les nerfs et les différents organes. Connus depuis des millénaires par la médecine chinoise ils correspondent en anatomie à des perforations dans les fascias (membranes reliant l’ensemble de notre corps et recouvrent nos muscles). Chaque point d’acupuncture est un micro-trou par lequel passent des vaisseaux et des nerfs, permettant donc de pénétrer plus profondément dans l’organisme. En mettant les huiles essentielles sur les points d’acupuncture, on cherche à toucher l’organe à aider, à être sur le vaisseau qui va entraîner cette huile vers l’organe pour une action ciblée.
Utiliser la phyto-aromathérapie dans son exploitation
Après ces explications conceptuelles et scientifiques, il est temps de passer à la pratique. Cette série de vidéos est consacrée aux élevages laitiers, tous les petits bobos et pathologies plus graves pouvant être rencontrés sur un troupeau laitier sont donc passés en revue par Sébastien KNOCKAERT. Pour chaque pathologie des veaux ou des vaches, tant dans une approche de prévention que de traitement, Sébastien KNOCKAERT vous expliquera quelles plantes peuvent être utilisées, sous quelle forme et avec quelle posologie précise (combien de gouttes à appliquer, où et pendant combien de temps). De même, pour chaque pathologie et type d’animal, les points d’acupuncture à utiliser sont présentés de façon très claire grâce à des schémas.
Enfin, pour vous permettre de vous lancer plus facilement, Sébastien KNOCKAERT vous propose des clés pour constituer votre aromathèque de base. Comptez pour cela environ 350 €. Cette aromathèque est à adapter selon les pathologies les plus fréquentes sur votre troupeau ou celles sur lesquelles vous comptez faire vos premières armes en phyto-aromathérapie. Pour commencer, Sébastien KNOCKAERT vous conseille en effet de vous tester sur des pathologies simples, de noter vos essais, de revoir les vidéos et de recommencer. En bref, pratiquer et pratiquer encore !