Le pouvoir de l'information
« Ce qui est bien avec le traitement des plantes, c’est que j’ai souvent réussi à faire changer la façon de penser de certains grands détracteurs de l’homéopathie ». Ce que ne dit pas ici Cornelia Maute, c’est qu’elle connait très bien les arguments de ces « grands détracteurs » : ces derniers soulignent le manque d’efficacité de l’homéopathie, résumant son action à un simple effet placebo. De surcroît, ils remarquent, dans les granules dépassant la dilution 12 CH, qu’il ne reste plus rien de la substance active à la base du remède, ce qui rend ces mi-nuscules morceaux de sucre tout juste bons à égayer votre café du matin, et encore…Face à ces griefs, Cornelia Maute avance deux principes de base de l’homéopathie : la potentiali-sation et le pouvoir de l’information.
Comment réaliser cette potentialisation ? Simplement « après chaque dilution, la préparation doit être agiter avec des secousses répétées pour activer et libérer l’information qui se trouve dans la teinture mère : ce processus dynamique transforme la matière de la substance origi-nelle en une forme plus élevée ». C’est cette information, sorte de souvenir impalpable des propriétés de la substance active sélectionnée, qui persistera dans les granules dont la ma-tière n’est alors qu’un support. Écoutons à nouveau Cornelia Maute : « Quand nous lisons un livre très triste, il se peut que nous pleurions : qui a provoqué les larmes ? Le noir des ca-ractères imprimés, donc de la matière, ou l’information du texte ? Je souhaite que vous réflé-chissiez au pouvoir et aux possibilités de l’information, parce qu’il [le pouvoir] est très impor-tant ».
Voilà qui explique pourquoi six granules (de 30 CH ou de 200 K, haute dilution) dissous dans dix litres d’eau suffiront à un premier traitement dans votre potager. Sachant qu’un petit tube contient environ 80 granules, l’agro-homéopathie apparait peu couteuse, en plus d’être non-polluante et d’une durabilité remarquable. Vous souhaitez tenter l’expérience : vous êtes des pionniers en la matière ! Car l’agro-homéopathie est une discipline jeune, encore en construction. Parmi ceux qui, aux quatre coins du monde, se sont lancés dans cette aventure, l’homéopathe allemande Christiane Maute se distingue. En partant de son expérience personnelle dans son potager près du lac de Constance, Christiane Maute a pu constater les bons résultats, parfois spectaculaires, de l’application des traitements homéo-pathiques aux plantes. Et peu importe l’origine du problème traité : météo difficile, maladie, parasite. L’intérêt des jardiniers grandissant, elle compile ses connaissances dans un livre paru en Allemagne en 2011. « L’homéopathie pour les plantes » devient un ouvrage de réfé-rence, aujourd’hui traduit en douze langues et réédité pour la quinzième fois en 2021. Cette dernière édition étant enrichie avec la collaboration de sa fille Cornelia, devenue une spé-cialiste de cette méthode. C’est elle qui nous dévoilera les remèdes de base de l’agro-homéopathie durant cette formation. Elle nous précisera auparavant le cadre théorique sui-vi, car l’homéopathie n’est pas exempte de divergence doctrinale. Ainsi, l’agro-homéopathie pratiquée par Cornelia Maute s’inscrit dans la ligne de l’homéopathie pluraliste, puisqu’elle n’est d’évidence pas compatible avec une homéopathie uniciste (un seul remède à la fois, en une seule prise) donnant une grande importance à l’état psychique du malade, état pour le moins difficile à évaluer chez une plante ! Ce qui jette aussi une pierre dans le jardin de ceux qui ne voient dans la réussite de l’homéopathie qu’un effet placebo : comment agirait-elle alors sur les plantes ?
Description des principes de base de l’homéopathie et son emploi en agriculture
La loi de similitude : le semblable guérit le semblable
Samuel Hahnemann a fait de la loi de similitude le pilier de l’homéopathie (homéo étant construit à partir du mot signifiant « semblable » en grec ancien). Rappelons sa définition : une substance qui à haute dose provoque chez une personne saine certains symptômes peut guérir, à dose infinitésimale, une personne malade présentant ces mêmes symptômes. En guise de démonstration, notre experte évoque le cas de l’oignon. En le coupant, il dé-clenche larmoiement, nez qui coule et éternuments, manifestations que l’on peut retrouver par exemple en cas de rhume hivernal. Le remède homéopathique Allium cepa, dérivé de l’oignon, sera alors préconisé si ces symptômes apparaissent. Mais si votre rhume vous donne d’autres symptômes, comme des maux de tête ou un nez bouché, il faudra vous tourner vers un autre remède : c’est l’individualisation du traitement homéopathique.
L’individualisation : à chaque serrure sa clé (et une seule)
Dans le rôle de la serrure, vous avez une série de symptômes, et dans celui de la clé, vous avez le remède adéquat. Car l’homéopathie ne traite pas la maladie (c’est l’organisme qui s’y attaque naturellement et la fait disparaitre) mais les symptômes individuels liés à celle-ci. L’homéopathie cherche à équilibrer les fonctions organiques pour permettre à l’organisme de lutter efficacement contre la maladie, par lui-même. L’on comprend bien alors que l’observation précise de ces symptômes est essentielle. Une fois relevés et mis en corres-pondance avec les remèdes dans ce que l’on appelle la matière médicale, ils permettront de déterminer le meilleur traitement. C’est la répertorisation, terme qui a la faveur des homéo-pathes bien qu’introuvable dans les dictionnaires, ces derniers reconnaissant plutôt le mot répertoriage.
La répertorisation : c’est (presque) un jeu d’enfant !
Outil indispensable, le répertoire (ou matière médicale) de Cornelia Maute se présente sous la forme d’un tableau des modalités. Il se fonde d’une part sur une habile transposition de la matière médicale utilisé pour l’homme (Samuel Hahnemann, le père de l’homéopathie, n’a probablement jamais songé à utiliser sa nouvelle thérapeutique sur les plantes, ou même sur les animaux, mais les agro-homéopathes ont considéré qu’elle pouvait s’appliquer à tous les organismes vivants), et d’autre part sur les conclusions de nombreuses années de pratique. La répertorisation, étape par étape, c’est en premier lieu un diagnostic découlant d’une fine observation : De quels symptômes souffrent ma plante, quelles en sont les causes ? On entoure les réponses sur la liste à gauche du tableau. On surligne les lignes correspondantes aux symptômes et causes éventuelles. On entoure toutes les croix repérées dans les lignes surlignées. On pose la règle verticalement et l’on colorie toutes les colonnes avec au moins deux croix. Faire ensuite la somme des croix par colonne, où en trouve-t-on le plus ? Cela dé-termine le remède à utiliser : dans l’exemple choisi, deux remèdes sont à égalité. Comparer alors les descriptions des deux remèdes concernés (sur la matière médi-cale) et prendre le remède qui correspond le mieux (puis les remèdes avec moins de croix en cas d’échec). Le remède sélectionné est alors administré. Quelques jours plus tard, observez votre plante afin d’évaluer l’efficacité du traitement (notez que la réaction sera moins rapide sur les plantes anciennes) : Aucune amélioration : tester le remède en seconde position. Brève amélioration mais retour du problème : répéter le remède. Si cela ne donne rien, un nouvel examen de la plante s’impose pour mieux identifier les symptômes, ou découvrir une origine nouvelle à ceux-ci. Ensuite, procédez à une nouvelle réper-torisation afin de trouver un remède plus approprié. Le remède agit bien : la maladie ne s’étend plus, les feuilles endommagées chutent, bientôt remplacées par des feuilles vertes synonyme de repousse saine.
Mildiou ? Rouille ? Phytovirus ? Chancre bactérien ? Peu importe le nom, vous trouverez la solution !
Une bonne répertorisation est donc la garantie d’un remède efficace, même si la recherche des symptômes et de leur interprétation est parfois compliquée par l’influence de la qualité du sol et des conditions météorologiques. De fait, quand notre experte recommande Sulfur (le remède anti-parasite par excellence) associé à Arsenicum album et China pour lutter contre la mouche du chou, cela ne vous dispense pas d’accomplir le parcours de répertorisation. Car si vous êtes confrontés au même problème, la mouche ne causera peut-être pas exactement les mêmes dommages sur vos cultures, et à symptômes différents, remède différent. Il faut toujours penser « individua-lisation » du traitement : c’est pour cela que l’on dit qu’il n’y a pas de « recette » en homéo-pathie.
Les signes cliniques extérieurs (comme un changement de couleur des feuilles) sont plus faciles à saisir en cas de traumatismes ou de dommages liées à la météo, ce qui facilite l’attribution d’un remède. Parfois obscure pour une maladie, la révélation des symptômes autorise le choix d’un remède sans avoir identifié formellement la maladie (et il y en a beau-coup) et son origine (bactérienne, virale ou fongique), ce qui s’avère un « avantage extraor-dinaire » selon Cornelia Maute.
La répertorisation permet aussi de s’y retrouver dans les domaines d’application, parfois contradictoires, d’un remède. Par exemple, Solidago (30CH) est recommandé lors de trans-plantation sous une forte chaleur, mais aussi pour les dégâts causés par la combinaison d’un temps froid et humide. Venons-en maintenant aux conseils d’utilisation de ces remèdes homéopathiques.
Mode d’emploi et conservation des granules homéopathiques
Une fois le remède trouvé, il vous faudra en déterminer le dosage. Avantage de l’homéopathie, la quantité nécessaire est très faible, comme vous le constaterez dans un tableau donné par notre experte. À titre d’exemple, sachez simplement que 6 granules suffi-ront pour une quantité de 10 litres, soit le contenu d’un arrosoir de jardin classique. Vous procèderez alors ainsi : 1) Dissolvez les granules dans de l’eau, puis secouez vigoureusement votre mélange. 2) Ne versez pas en plein soleil. 3) Pour un arbre, arroser les racines sur une zone correspondant à la surface du dia-mètre de la couronne de l’arbre, ou bien sur le feuillage pour lutter contre des para-sites. En dehors évidemment de l’arrosoir du jardinier du dimanche, qui convient très bien pour une petite surface, les agriculteurs peuvent utiliser différentes techniques d’aspersion : • Goutte à goutte • Irrigation par le sol (sous serre par exemple) • À l’aide d’un drone pour de vastes champs
Une remarque : l’usage d’appareil à haute pression est exclu, notre experte soulignant qu’il ne faut pas dépasser les 4 bars de pression. Le récipient, soigneusement nettoyé s’il a con-tenu des produits agrochimiques, doit être rincer à grandes eaux après chaque utilisation de remède homéopathique.
Les remèdes homéopathiques (granules, ou aussi globules plus petits conditionnés en tube-dose) se conservent très longtemps à condition d’être dans un endroit sec et à tempé-rature ambiante, comme le sucre dont ils sont faits. Toutefois, il faut les tenir éloignés des huiles essentielles, des produits ménagers (le chlore et l’ammoniac peuvent détruire l’information du remède) et des « appareils électriques » comme le téléphone, la télévision, ou autre Wi-Fi.
Méthode ABC Maute et « routines annuelles » : quand la prévention ne s’oppose pas à l’individualisation du traitement homéopathique
En préambule, signalons que tout remède en haute dilution (30CH ou 200K) s’accordant aux conditions observées est généralement un bon fortifiant pour une plante. Dans ce but, une seule application suffira alors. Cependant, certain remède se distingue : ainsi Calendu-la est le meilleur tonique d’entre eux, il favorise grandement la croissance des racines. Christiane et Cornelia Maute l’ont donc intégré dans une association stratégique de trois remèdes que nous allons vous présenter maintenant.
La méthode ABC Maute : A comme Aconit, B comme Belladonna, C comme Calendula
L’objectif de ce trio est simple : revigorer les plantes pluriannuelles au printemps, les régé-nérer au sortir d’un hiver parfois rigoureux. Son administration se fait dans cet ordre, à une ou deux semaines d’intervalle, toujours en évitant les gelées. Des variantes sont propo-sées : En prévention, Aconit peut être donné avant l’hiver en novembre, alors que les deux autres remèdes seront délivrés dès la fin des gelées en février-mars (Belladonna puis Calendula). Les trois l’un après l’autre, à quelques jours d’intervalles, pour les cas aigus. Suite à un hiver prolongé, ils peuvent être donnés plus tard en avril-mai. Il est même possible, dans un contexte agricole, de donner les trois remèdes d’un coup dans un unique mélange afin d’éviter le compactage du sol (et réduire aussi le temps de travail de l’agriculteur). Avec cette méthode, la plante se remet plus facilement des rigueurs hivernales et repousse plus longtemps les attaques des parasites ou autres maladies. Lors-que celles-ci arrivent, elles semblent aussi moins sévères.
Les « routines annuelles », ou comment compléter et accentuer l’action de la méthode ABC Maute
Nous avons dit plus haut qu’il n’y avait pas de recette en agro-homéopathie. Pourtant, des instructions précises déterminent les « routines annuelles » proposées par Cornelia Maute. Toutefois, l’individualisation du traitement n’est jamais oubliée, celui-ci dépendant du type d’arbre, de la météo, ou bien de la date d’apparition passée des maladies et parasites redou-tés. L’objectif est toujours le même : renforcer la plante et la rendre plus résistante aux agressions extérieures. Dans le détail, voici les « routines annuelles » formulées par notre experte ; elles débutent régulièrement par la méthode ABC Maute : 1. Méthode ABC Maute : vers février-mars, par un temps sec et sans gelée (intervalles modulables) 2. Après la taille éventuelle : Staphysagria 200K 3. Fortification générale : Silicea 200K 4. Selon le type d’arbre : a. Pour les arbres fruitiers, ars à baies, ou encore plantes de la famille des roses, deux ou trois semaines (avril-mai) avant l’invasion des pucerons : Cimicifuga 30CH b. Pour les arbres ou arbustes parasités, deux ou trois semaines avant leur arri-vée : Sulfur 200K c. Pour les arbres ou arbustes précédemment atteints par des maladies fon-giques : i. Thuya 200K si la maladie est apparue après un printemps humide et froid (une ou deux fois en fonction de la vitalité de la plante, trois se-maines avant la date d’apparition de l’année précédente) ii. Natrum sulfuricum 30CH si la maladie est apparue après une période de chaleur humide (un à trois fois, deux ou trois semaines avant la date de la maladie de l’année précédente) Pour les arbres anciens et les vieilles plantes, on intercale Carbo vegetabilis 30CH comme suit : 1. Méthode ABC Maute 2. Après la taille : Staphysagria 200K 3. Fortifiant seniors : Carbo vegetabilis 30CH (application tôt au printemps) 4. Fortifiant général : Silicea 200K (dernière des trois applications possibles en juillet)
L’agro-homéopathie comme élément d’un système de production agricole préservant l’environnement (vous avez dit agroécologie ?)
L’homéopathie ne tue pas les parasites ou les agents pathogènes, elle ne détruit pas non plus les mauvaises herbes. Elle vise simplement à rendre les plantes plus aptes à se dé-fendre par elles-mêmes. L’agro-homéopathie trouve son accomplissement dans un écosys-tème équilibré où s’épanouit une riche biodiversité profitant de la générosité d’un sol fé-cond. Or, sans parler des conséquences funestes du réchauffement climatique, il est cer-tain que l’agriculture intensive favorise l’apparition des maladies et leur progression rapide, alors même que la simplification du paysage qu’elle propose nuit à la biodiversité. Son compactage par de lourds engins empêche le sol de respirer et de nourrir les micro-organismes qui le composent. Sa fertilité défaillante est alors soutenue par des engrais chimiques, mais vents et pluies d’une intensité rare lui arrachent sa couche arable par trop découverte. Attardons-nous sur les caractéristiques de ce sol formidable où la plante puise force et santé.
Le sol, « notre ressource la plus précieuse » : comment le préserver des agressions qui le menacent ?
• Le sol n’est pas renouvelable • Le terreau prend 100 ans à se générer • Le sol est le plus important réservoir de carbone • Le sol doit être vivant pour stocker ce carbone à l’origine de sa fertilité Notre experte souligne l’importance du sol car il détermine pour une bonne part l’efficacité de l’agro-homéopathie. Elle énumère ensuite les actions à mener pour le protéger et l’enrichir de manière naturelle (dans une gestion durable, grande thématique de l’agroécologie) : • Labour raisonné doux • Paillage, couverture • Rotation des cultures • Minimiser le compactage • Apport d’engrais organique • Fertilisation éco-durable • Plantation pour éviter l’érosion par le vent
Des plantes résistantes au gel formeront une couverture végétale hivernale (ou engrais vert) qui protègera le sol tout en privant d’espaces les futures « mauvaises herbes ». Elle diminuera aussi les risques d’érosion du sol et apportera une fois coupée un apport en nu-triment très utile. L’engrais vert est un peu le tout-en-un du traitement du sol ! Qui plus est, ses racines assouplissent un terrain qui en a souvent bien besoin. Par ses nombreux avan-tages, la culture des engrais verts a fait son apparition dans les monocultures, où l’on trouve aussi parfois des bandes fleuries bénéfiques à la biodiversité (soit dit en passant, il semble-rait que les organismes auxiliaires, comme les abeilles, apprécient les plantes traitées par l’homéopathie). Les agriculteurs travaillant en biodynamie sont fortement impliqués dans la conservation des sols. Certains, comme Thomas Pfisterer, tentent et réussissent, au prix de grands ef-forts, la symbiose entre un labour léger, l’enfouissement des engrais verts, et l’homéopathie. Il faut rappeler que ce sont des adeptes de la biodynamie qui utilisèrent les premiers les di-lutions en agriculture. Lily Kolisko, co-auteur de « L’agriculture du futur » paru en 1939, s’intéressant même aux « entités infinitésimales ».
L’agro-homéopathie au secours des agriculteurs : les remèdes de détoxification du sol
Quelques remèdes homéopathiques auraient des propriétés étonnantes : ils parviendraient à annihiler les effets pernicieux des produits chimiques utilisés en agriculture. D’abord ad-ministrés sur l’homme afin de régler des problèmes liés à l’activité des organes de filtration et d’épuration, comme le foie ou les reins, ces remèdes « détox » ont donné des résultats encourageants sur les plantes. Avant leur application, notre experte recommande d’arroser Camphora 30CH en deux fois, la première quatre semaines avant le début des semis, à deux semaines d’intervalles. Comme elle le dit : « c’est comme une touche reset pour le sol ». Bien sûr, en cas d’urgence sa mise en place n’est pas possible. On se tournera alors directement vers les remèdes suivants :
• Sulfur 6DH : (attention, basse dilution) pour rejeter les toxines. Notre experte nous présente son action (en duo avec Nux vomica) après un surdosage d’herbicide sur un champ.
• Nux vomica 6DH justement, et encore en basse dilution, sera aussi utile après la va-porisation de produits chimiques. Cornelia Maute nous présente le cas de fraises souillées par du glyphosate.
• Solidago 30CH : drainage après surdosage d’engrais. C’est un exemple parfait de transposition d’un remède utilisé depuis longtemps chez l’homme pour des pro-blèmes urinaires.
Évidemment, ces remèdes n’autorisent pas l’emploi sans bornes de produits reconnus toxiques. Car le retour à une fertilité naturelle prendra des années pour un sol surchargé de longue date en produits agrochimiques. De surcroît, si aucune vie ne subsiste, l’homéopathie ne pourra pas agir. En effet, celle-ci a bien sûr ses limites. Si Cornelia Maute nous rapporte l’histoire d’un genêt hors d’âge sur lequel Carbo vegetabilis a produit un effet rajeunissant, le même remède n’a rien pu faire pour éviter la mort d’un très vieux noyer : « quand le temps est venu de quitter ce monde » …
D’autres ont eu plus de chance, si on peut appeler cela de la chance, comme ce bananier en Forêt-Noire victime du gel et heureusement ragaillardi par l’application de la méthode ABC Maute. Mais cette plante tropicale n’a assurément rien à faire là, et quelques années plus tard elle présente à nouveau un visage aussi abattu que ses feuilles. Car, comme le clame notre experte, « l’emplacement d’une plantation est extrêmement important », ce qui nous permet de réaffirmer l’interdépendance entre le respect des écosystèmes et le succès de l’agro-homéopathie.